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ANNÉES 1930 – 1940

Au début des Années 1930, le mobilier poursuit son dépouillement amorcé dans la décennie précédente et la tendance moderniste l'emporte. Les placages de bois sombres, le métal, le verre, parfois des matériaux nouveaux comme le caoutchouc ou le ciment, envahissent les intérieurs. Des décorateurs et des designers, Jacques Adnet, La Maison Dominique, Michel Dufet, Michel Roux-Spitz, Boris J. Lacroix, André Sornay affirment leur style mis au point dans les années 20'. D'autres inventent une écriture architecturale et des concepts totalement nouveaux, à l'instar de Paul Dupré-Lafon ajoutant à des volumes volontairement imposants et solennels l'utilisation de matières nobles et luxueuses ou encore Jean-Michel Frank utilisant des matériaux considérés pauvres, banals ou inattendus, le chêne, le plâtre, l'osier, le mica sur des meubles aux proportions parfaites, quelques fois austères. À partir de 1935, en réponse à ce qu'ils jugent comme un asséchement des formes devenu insupportable, de jeunes créateurs reviennent à des considérations esthétiques plus classiques, voire baroques pour quelques-uns d'entre-eux. André Arbus, Jean Pascaud, Marc du Plantier, Jacques Quinet, Lucien Rollin, Gilbert Poillerat, René Prou, Jean-Charles Moreux, René Drouet tentent de réintégrer les valeurs du savoir-faire séculaire des ébénistes français dans leurs œuvres, redonnent sa place à l'ornement dans la décoration et soutiennent une production limitée destinée à une élite. Les Années 1940 voient cette tendance néo-classique se prolonger et devenir un véritable manifeste pour un idéal attaché à la nation.

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